Dans son discours de politique générale, le nouveau premier ministre a présenté avec précision les contours de l’évolution interne du néolibéralisme qu’il incarne : répression sociale et autoritarisme.
Comme ses prédécesseurs, le gouvernement Attal mènera des politiques néolibérales. Avec néanmoins un accent renforcé sur l’austérité budgétaire et la chasse aux chômeurs.
Pour la dernière émission de l'année 2023, Romaric Godin était l’invité de Tarik Safraoui dans l’émission « Abonnez-vous » sur Twitch pour parler d'économie et notamment de l'inflation.
Après avoir imposé au pays une réforme des retraites honnie et des lois impopulaires, le président de la République prétend que l’heure n’est pas à la redistribution. Une position qui révèle le cynisme du chef de l’État en matière économique.
En première lecture à l’Assemblée nationale, le gouvernement a fait adopter par un 49-3 un budget 2024 qui ne répond pas aux enjeux économiques, écologiques et de services publics actuels. Dans un contexte où la politique monétaire de la BCE se resserre, c’est d’autant plus risqué.
Une proposition du groupe Renaissance rabotant pour plus de 700 millions d’euros d’aides à l’apprentissage inutiles a été éconduite par le gouvernement, pourtant à la recherche d’économies. Preuve qu’il compte plus que jamais sur ce filon pour justifier la réussite de sa politique économique.
Mis régulièrement en minorité depuis dix jours à l’Assemblée nationale, l’exécutif a eu recours mercredi à l’article 49-3 pour s’éviter un vote sur la partie recettes de son projet de loi de finances. Il n’était pas question pour lui de mettre de l’eau dans son vin sur les baisses d’impôts.
Le gouvernement a présenté un budget qui marque une baisse du déficit public principalement due au coup de rabot sur le bouclier tarifaire et à la hausse des recettes fiscales liées à l’inflation. Mais ce qui inquiète le plus, c’est la trajectoire très austère qui attend les finances publiques d’ici à 2027.
Voulant coûte que coûte baisser la dépense publique, le gouvernement laisse filer l’inflation et pose de vaines rustines pour limiter les hausses de prix intempestives. Il fait de facto peser les aléas du contexte inflationniste sur les ménages.
Organiser les services publics en fonction des besoins n’est pas seulement une nécessité évidente, c’est aussi un premier pas vers une organisation de la production fondamentalement différente.
Entretien avec l’essayiste Benjamin Brice, qui publie « L’Impasse de la compétitivité », dans lequel il estime que la focalisation des politiques publiques sur la compétition extérieure mène à des résultats contradictoires et politiquement et socialement dangereux.
Le service public propose un mode d’organisation économique et social affranchi de la marchandisation. Toute la politique néolibérale a donc visé à en saper les bases par des mesures propres à créer une société de marché.
Une étude de l’Insee montre à quel point le modèle social français et les services publics, notamment l’éducation et la santé, permettent de réduire les inégalités en France. Et que leur dégradation s’avérerait désastreuse.
Le gouvernement devrait dès septembre avoir recours à l’article 49-3 pour passer en force sur la loi de programmation des finances publiques 2024-2027. Il le justifie par le blocage de fonds européens qui découlerait d’un rejet du texte par le Parlement. Un argument discutable.
La hausse des prix a de nouveau accéléré en août, sous la pression des tarifs de l’énergie. Ce rebond vient encore réduire le niveau de vie des Français alors que les salaires peinent à suivre et que les profits grimpent. Pendant ce temps, le gouvernement s’agite, mais n’agit pas.