Le gouvernement veut lutter contre « la smicardisation » de l’économie. Pourtant, par ses moult réformes qui ont sapé le pouvoir de négociation des travailleurs face à leurs patrons, il a lui-même instauré les conditions d’une modération généralisée des salaires.
La répression sociale qui commence en France contre l’État social est un phénomène plus large. Il s’inscrit dans un contexte où l’État prend un rôle croissant de soutien aux profits, mais le compromis entre ces deux mouvements est instable et inefficace.
Plombé par la baisse des recettes fiscales, le déficit public dérape. Mais au lieu de taxer davantage les riches et les superprofits pour équilibrer les comptes de l’État, le gouvernement s’obstine à couper dans le modèle social et les services publics.
Numéro 2 de la Caisse, Olivier Sichel a démissionné le 1er janvier de la fonction publique et a été réembauché le même jour sous un contrat de droit privé, avec des avantages complémentaires. Le comité exécutif de la CDC n’est plus composé en majorité de fonctionnaires.
Ministre des finances depuis sept ans, Bruno Le Maire ne peut plus se cacher derrière l’héritage. Il a un bilan et il est calamiteux. Mais plutôt que d’assumer cet échec, il préfère désigner un bouc émissaire : l’État social.
Moins de deux mois après avoir adopté le budget 2024, le gouvernement a annoncé une coupe de 10 milliards d’euros dans les dépenses prévues. Écologie, éducation, travail... tout y passe.
Un décret précise les détails des efforts budgétaires prévus dans le cadre du plan d’austérité du gouvernement annoncé lundi. L'écologie paie un lourd tribut, ainsi que la recherche. Seule la défense est préservée.
À la surprise générale, Bruno Le Maire a annoncé 10 milliards d’euros d’économies budgétaires supplémentaires pour 2024, notamment dans la transition écologique. Une manière très maladroite de montrer patte blanche à Bruxelles.
Si prompt à s’attaquer à la hausse des prix dans les supermarchés ou dans les stations-service, le gouvernement n’a, en revanche, rien fait pour juguler l’inflation à l’œuvre depuis quarante ans dans le secteur du logement, première source de dépenses des ménages. Un non-sens économique.
Dans son discours de politique générale, le nouveau premier ministre a présenté avec précision les contours de l’évolution interne du néolibéralisme qu’il incarne : répression sociale et autoritarisme.
Comme ses prédécesseurs, le gouvernement Attal mènera des politiques néolibérales. Avec néanmoins un accent renforcé sur l’austérité budgétaire et la chasse aux chômeurs.
Pour la dernière émission de l'année 2023, Romaric Godin était l’invité de Tarik Safraoui dans l’émission « Abonnez-vous » sur Twitch pour parler d'économie et notamment de l'inflation.
Après avoir imposé au pays une réforme des retraites honnie et des lois impopulaires, le président de la République prétend que l’heure n’est pas à la redistribution. Une position qui révèle le cynisme du chef de l’État en matière économique.
En première lecture à l’Assemblée nationale, le gouvernement a fait adopter par un 49-3 un budget 2024 qui ne répond pas aux enjeux économiques, écologiques et de services publics actuels. Dans un contexte où la politique monétaire de la BCE se resserre, c’est d’autant plus risqué.
Une proposition du groupe Renaissance rabotant pour plus de 700 millions d’euros d’aides à l’apprentissage inutiles a été éconduite par le gouvernement, pourtant à la recherche d’économies. Preuve qu’il compte plus que jamais sur ce filon pour justifier la réussite de sa politique économique.
Mis régulièrement en minorité depuis dix jours à l’Assemblée nationale, l’exécutif a eu recours mercredi à l’article 49-3 pour s’éviter un vote sur la partie recettes de son projet de loi de finances. Il n’était pas question pour lui de mettre de l’eau dans son vin sur les baisses d’impôts.