L’emploi a encore progressé en France au premier trimestre, alors même que l’activité reste faible. Un paradoxe qui a plusieurs revers : une aide publique massive, des phénomènes de rente et des salaires réels en baisse. Un « miracle » de l'emploi que les travailleurs paient donc au prix fort.
L’inflation a reculé en mai en France à 5,1 % sur un an. Mais le prix de cette baisse est une activité au ralenti, que prouvent les mauvais chiffres du premier trimestre du PIB. La demande est en berne et ce n’est pas fini.
Gabriel Attal a annoncé un plan pour lutter contre la fraude sociale. Celui-ci reprend de vieilles lubies de la droite sur la fraude des allocataires. En revanche, il est beaucoup moins ambitieux quand il s’agit de lutter contre la fraude des entreprises et des professionnels de santé.
Dans « L’État droit dans le mur », l’économiste Anne-Laure Delatte décrit un État néolibéral plus présent, mais qui oriente son action vers les entreprises au détriment de l’égalité sociale et de la lutte contre la crise écologique.
Le rapport sur la transition écologique rendu lundi par l’économiste Jean Pisani-Ferry, longtemps proche d’Emmanuel Macron, s’inscrit dans un mouvement plus large de disqualification du concept de décroissance. Ces efforts reflètent une position de faiblesse des puissants, qui doit encore être exploitée politiquement.
Le sort réservé aux épargnants les plus modestes résume à lui seul la politique antisociale d’Emmanuel Macron : des milliards sont détournés au profit des banques, grâce à des tours de passe-passe autour du mécanisme légal d’indexation. Un nouveau coup fourré se prépare pour l’été.
Dans leur présentation du nouveau plan de stabilité, les ministres de Bercy ont soigneusement évité la question de l’inflation. Pourtant, sa dynamique a un effet clair sur le poids de la dette : elle le réduit automatiquement.
Le discours du chef de l’État, lundi 17 avril, traduit sa fuite en avant. Alors que sa politique économique est à l’origine de la crise sociale que traverse le pays, le président ne voit de salut que dans sa poursuite. Un aveuglement à haut risque.
Le chef de l’État a justifié la poursuite de sa politique par un bilan économique positif. Un signe de plus de sa déconnexion complète, car ses prétendus « succès » ne sauraient duper une population qui traverse une crise de niveau de vie majeure.
La Cour des comptes a, la semaine passée, lancé une « alerte » sur la dette publique qui a permis au gouvernement d’annoncer de nouvelles coupes budgétaires. Comme si l’inflation ne jouait aucun rôle dans la dynamique de la dette, alors que c’est un élément majeur.
Depuis la hausse des taux, les banques centrales perdent des milliards. En cause : les intérêts gigantesques versés aux banques commerciales, exemptées de tout effort dans la lutte contre l’inflation. Au service de qui sont les banques centrales ?
La réforme des retraites n’est pas indépendante de celle de l’assurance-chômage, qui entre en vigueur mercredi 1er février. C’est bien plutôt son complément, visant à discipliner le monde du travail au profit d’un système productif en crise structurelle.
À la fin de 1973, le Royaume-Uni, entré au début de l’année dans la CEE, apparaît emporté par une spirale de crise sociale, économique et politique. Un demi-siècle plus tard, les données de cette crise sont encore là. Un article de la série « 1973, l’année charnière ».
Alors qu’en 2017, Emmanuel Macron se présentait comme le champion de « l’évaluation des réformes », il fait fi des évaluations scientifiques négatives sur sa politique économique. Désormais, sa seule boussole est sa politique en faveur du capital.
L’adoption d’un programme de 369 milliards de dollars par le gouvernement américain, destiné à attirer tous les groupes sur son territoire, fait craindre une désindustrialisation massive en Europe. Les Européens se divisent sur la façon d’y répondre.
Une étude du FMI montre qu’il est quasiment impossible d’identifier un effet d’entraînement durable des rémunérations sur l’inflation. Un camouflet pour Emmanuel Macron qui fonde sa politique sur la crainte de cette « boucle prix-salaires ».