Plombée par une sphère financière hypertrophiée, la toute petite Islande a lancé un appel au secours à l'immense et riche Russie. Un précédent vient tout de suite à l'esprit: au printemps 1983, la France des déficits et des dévaluations du franc fait appel à l'Arabie saoudite pour obtenir un soutien financier temporaire de 4 milliards de francs.
Face à la crise financière, les responsables politiques s'interrogent sur la nature du débat à avoir. À gauche, on rejette l'appel à l'union nationale lancé par Nicolas Sarkozy et François Fillon. François Bayrou rappelle que la France préside l'Europe et qu'il est urgent d'agir à ce niveau. À droite, l'UMP clame son soutien au président et décide de lancer un «grand chantier»: comment réformer le capitalisme! C'est le thème de son premier «atelier du changement». Tour d'horizon.
Après examen en conseil des ministres, vendredi 26 septembre, le gouvernement a présenté les grandes lignes de son projet de loi de finances pour 2007. Faute de marges de manœuvres, qui ont été consommées l'an passé, Bercy est placé dans la pire des situations: conduire une politique budgétaire récessive, au pire moment, précisément quand la récession menace. Hypothèses économiques, dépenses, impôts: Mediapart publie une radiographie de ce projet de loi et met en ligne les principaux documents publiés par le ministère des finances.
Mediapart dévoile les équilibres du projet de loi de finances pour 2009, qui doit être présenté vendredi 26 septembre en conseil des ministres. Il n'a pas été bâti pour faire face à la crise économique majeure qui secoue la planète. Pour stabiliser les déficits publics à 2,7% en 2009 – prévision jugée peu crédible par beaucoup d'experts –, le gouvernement a construit un budget dont les effets seront plutôt récessifs. Le gouvernement a-t-il pris la mesure du choc économique? Dans ces conditions, on peut s'interroger sur le sens et l'efficacité du discours volontariste que Nicolas Sarkozy vient de prononcer, jeudi 25 septembre, à Toulon, dont nous vous proposons ici les principaux extraits et là, le parti-pris de Laurent Mauduit: «Un révolutionnaire d'opérette».
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Dans un enregistrement vidéo mis en ligne sur le blog de l'ancien ministre du budget et sénateur UMP Alain Lambert, le rapporteur général du budget (UMP) à l'Assemblée, Gilles Carrez, se dit catastrophé par la politique budgétaire du gouvernement: «C'est à pleurer.» «Est-ce qu'on peut nous jeter de la zone euro?» ajoute-t-il. Lire également notre analyse: Déficits publics: scénarios noirs pour 2009.
Les différentes contributions des ténors du parti socialiste étant maintenant publiées, en prévision de leur congrès de Reims, les contours de ce que pourrait être la future politique économique et sociale, en cas d'alternance, prennent forme. Peu de grandes surprises ni d'idées franchement nouvelles: en dehors de quelques grandes réformes, comme la «révolution fiscale» préconisée par Ségolène Royal, ou la création d'un fonds souverain français, suggérée par Laurent Fabius, les socialistes ne renouvellent guère leur doctrine économique.
Pour sauver le système financier américain, la Réserve fédérale a engagé la quasi-totalité de son bilan, où les obligations du Trésor américain ont été remplacées par les titres invendables déposés par les banques, pour obtenir des liquidités. Mais le précédent japonais enseigne qu'il n'y a pas vraiment d'alternative à la purge du système financier.
Avec la réforme de la Constitution, la partie de la loi de modernisation de l’économie (LME) portant sur la grande distribution risque d’être la plus difficile à faire accepter à la majorité UMP. Ce texte, qui doit être discuté à l’Assemblée nationale à partir du 27 mai, ne lui plaît pas. Dans les sous-sols de l'Assemblée nationale, les députés rencontraient le 30 avril les représentants de la grande distribution, de l'industrie et de l'agriculture.
En baissant mardi pour la sixième fois son principal taux d'intérêt directeur, la Réserve Fédérale des Etats-Unis , désormais très inférieur au rythme de l'inflation, s'est engagé sur la pente glissante empruntée dans les années 1990 par la Banque du Japon. Au risque d'y perdre sa crédibilité.
Même si le gouvernement a nié qu'un plan de rigueur était prêt, une cascade de réformes va être engagée, dès les prochains jours, plus amples encore que ne le soupçonnait la gauche. Réforme de l'Etat, refonte des impôts, réformes du marché du travail et des retraites: Nicolas Sarkozy a choisi de forcer l'allure. Mediapart a mené l'enquête.