À son arrivée en novembre 2011 à la tête de la Banque centrale européenne, Mario Draghi avait bousculé la politique monétaire européenne. Dix-huit mois plus tard, il ne peut que constater que ses mesures inattendues n’ont réparé ni l’économie, ni le système bancaire, ni la zone euro. La BCE paraît saisie par le désarroi et l’impuissance.
Nouvel épisode dans l'interminable feuilleton de la SNCM : Bruxelles exige que le transporteur marseillais, à l'histoire économique et sociale “agitée”, rembourse 220 millions d'euros d'aides d'État illicites. Mais le changement, c'est pas maintenant.
Présenté ce jeudi en Conseil des ministres, le projet de loi Hamon sur la consommation renforce les droits des consommateurs dans différents secteurs. Explications.
D'un côté, une « loi Florange » qui est dévoilée quand les hauts-fourneaux sont fermés, le refus de l'amnistie sociale ou encore la mise en œuvre d'une réforme très contestée du marché du travail ; de l'autre, une pluie de cadeaux pour les milieux d'affaires : François Hollande célèbre d'une étrange façon le 1er Mai et, bientôt, le premier anniversaire de son accession à l'Élysée.
L’économiste Paul Jorion revient sur les attaques de la Bundesbank à l’égard de la politique menée par la BCE. Pour lui, beaucoup de ces critiques sont fondées. C’est aux politiques et non à la banque centrale qu’il appartient d’affirmer la volonté de maintenir une monnaie commune. L’Allemagne, selon lui, « a commencé à faire ses comptes » et trouve le fardeau de la zone euro trop lourd à porter. Entretien.
Le débat sur « l'austérité » budgétaire, notamment en France où elle n'a pas commencé, est d'abord un refus idéologique de voir l'éléphant qui est dans la pièce : le poids de l'État dont la « providence » est inégalement répartie, et de la classe sociale qui en dépend. Parlons donc de l'éléphant version portugaise.
Les socialistes français accablent Angela Merkel en la faisant passer pour la « chancelière de l'austérité ». Mais François Hollande fait lui-même du zèle en matière d'austérité et conduit une politique néolibérale qui conduit au désastre. Parti pris en faveur d'une nouvelle politique plus conforme aux attentes du 6-Mai.
Les grands groupes internationaux, mais aussi grecs, se pressent à Athènes ces derniers mois. Pour éponger sa dette, le pays a confié à une structure ad hoc le soin de vendre entreprises publiques, concessions pour l'exploitation de monopoles commerciaux ou de lots fonciers, et propriétés immobilières. Autre effet d'aubaine pour expliquer la ruée : avec la crise, les coûts salariaux se sont effondrés, rendant le pays encore plus attractif.
Même si c'est de manière confuse ou byzantine, la politique économique du gouvernement est de plus en plus contestée à gauche et jusqu'au sein même du gouvernement.
Face à l'avalanche de mesures qui, ces trois dernières années, a plongé les Grecs les plus modestes dans la pauvreté, des réseaux de solidarité se font jour : soins gratuits, collecte de nourriture, branchement illicite au réseau électrique... Des initiatives qui permettent aussi de « ne plus se sentir seul ». De notre correspondante à Athènes.
Syndicats et patronat sont parvenus à un accord, mercredi, sur les régimes de retraites complémentaires. Face à l'impasse financière, le choix est une légère hausse des cotisations mais surtout une désindexation des pensions sur l'inflation dès le 1er avril. Ce qui signifie une baisse du pouvoir d'achat pour 11 millions de retraités.
Matignon a envoyé une lettre pour définir le projet de loi de cadrage pour le budget 2014. Les ministres sont priés de trouver 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires.
Le ministre prônait une nationalisation temporaire du site ArcelorMittal de Florange. Il a été désavoué par Jean-Marc Ayrault et a songé à démissionner. Mais dans les rangs de la majorité, son volontarisme est salué. Et beaucoup pensent que l’avenir pourrait lui donner raison.
L'ampleur du « pacte de compétitivité » annoncé par le gouvernement mardi a surpris les députés. Craignant un gros cadeau fiscal à des entreprises qui ne le méritent pas, beaucoup réclament des contreparties. « Ils n'auront pas le choix. Sinon c'est la révolte », prédit l'un d'eux.
L’addition du budget 2013 est une des plus salées de l’histoire récente. La plupart des ministères sont mis à contribution. Les ménages aussi, et pas seulement les plus aisés comme le laisse entendre le gouvernement. Au risque de pénaliser une croissance déjà moribonde.
Le gouvernement a construit son projet de budget pour 2013 avec une obsession : revenir à un déficit de 3 % du PIB dès 2013. Un objectif que de nombreux économistes et responsables socialistes jugent désormais intenable. La France espère une renégociation européenne qui permettrait de faire sauter le verrou.