« Si c’était à refaire, je le referais. » Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale, Daniel Bursaux, directeur général des infrastructures, a défendu le contrat de partenariat public-privé pour l’écotaxe. Les engagements hors bilan pour l’État sur ce contrat s’élèvent déjà 774 millions d’euros. Pour combler le manque à gagner lié à la suspension de la taxe, l’État envisage d’allonger la durée des concessions autoroutières.
La grande majorité des rapports de la Cour des comptes restent secrets. Alors que la transparence fait des progrès dans de nombreuses grandes démocraties, la France, pays oligarchique, cultive l'opacité et bafoue sans cesse le droit à l'information.
Les prévisions du gouvernement sur une réduction à 4,1% du PIB en 2014 pourraient ne pas être tenues, selon le président de l'institution, Didier Migaud.
La cour de Karlsruhe estime que la politique de rachat des dettes des pays européens, mise en place par la Banque centrale européenne, est contraire au traité. En une décision, elle met à bas les rares défenses construites pour endiguer la crise de l’euro.
Le choc financier reçu actuellement par nombre de grands pays émergents, de la Russie à la Turquie en passant par l'Argentine et le Brésil, est une retombée de la politique monétaire des principales banques centrales, surtout la Fed. Les « gardiens de la monnaie » se transforment en pompiers pyromanes.
Mediapart vous propose un nouveau rendez-vous politique : « Objections », un entretien vidéo d'une trentaine de minutes. Notre invité cette semaine est Christian Eckert, député socialiste et rapporteur général du budget. Un poste stratégique pour expliquer et amender « le pacte de responsabilité » de François Hollande.
François Hollande, avec sa promesse d'exonérer de cotisations familiales les entreprises, joue avec le feu. Le conseil d'État s'y opposait dans un rapport de mai 2013. En échange d'improbables créations d'emplois, ce choix déstabilise un modèle nataliste, protecteur, solidaire et universel.
Alors que François Hollande a détaillé lors de sa conférence de pressse de nouveaux cadeaux pour les entreprises, beaucoup de médias disent de sa politique économique qu'elle est « sociale-libérale ». Mais c'est un abus de langage. Car la politique menée n'a pas grand-chose de social.
François Hollande a-t-il prémédité, dès la campagne de 2012, sa conversion au social-libéralisme, voire au libéralisme, ou s'est-il laissé porter par son goût de la synthèse ? La question est ouverte. À voir le plaisir de la droite, et de ses éditorialistes, l'avenir est engagé.
Beaucoup de médias pointent un changement de cap social-libéral de François Hollande. Mais si virage il y a eu, il est en fait intervenu le jour même de son accession à l'Élysée. Ce qui fait planer des doutes sur la sincérité de ses engagements pendant la campagne.
À leurs yeux, la crise de la zone euro est loin d'être réglée: des économistes et juristes allemands montent au créneau, partisans d'une nouvelle étape dans l'intégration européenne. Angela Merkel elle-même veut de nouveaux traités. Quitte à passer sous silence un autre débat : les déséquilibres de la première économie de l'UE, et leurs dégâts sur le continent.
Le nombre des demandeurs d'emploi a augmenté de + 17 000 au cours du mois de novembre (+ 0,5 %) et de + 175 600 sur un an. François Hollande est le seul à ne pas voir que la courbe du chômage ne s'est pas inversée.
Publiée le 19 décembre, la « Note de conjoncture » de l'Insee dresse un véritable réquisitoire de la politique économique et sociale du gouvernement. Elle vient confirmer que le chômage va continuer de progresser vers des nouveaux sommets en 2014.
Ce devait être une des grandes avancées de l’Europe : les pays de la zone euro allaient mettre en place des mécanismes communs de contrôle et de sauvetage de leur système bancaire. Au bout du compte, un compromis bancal et compliqué, aux allures d’usine à gaz.
Dix ans et 450 millions de subventions publiques plus tard, la SNCM reste dans une situation « désespérante ». La faute à qui ? À tout le monde et donc à personne, conclut la commission d'enquête parlementaire. Le 20 décembre, on tire le rideau ?
Président de la fédération française des sociétés d’assurances, très introduit dans les médias, Bernard Spitz a aussi une société de conseil. En août 2010, celle-ci a passé contrat avec Autostrade pour promouvoir le groupe italien et Ecomouv en France. « Rien que de très banal », dit-il.