Politique économique

Compétitivité : la fronde de la majorité socialiste

L'ampleur du « pacte de compétitivité » annoncé par le gouvernement mardi a surpris les députés. Craignant un gros cadeau fiscal à des entreprises qui ne le méritent pas, beaucoup réclament des contreparties. « Ils n'auront pas le choix. Sinon c'est la révolte », prédit l'un d'eux.

Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix

« Les contreparties ? Ils n'auront pas le choix, assure un député PS. Sinon c'est la révolte parmi les députés. Vous pensez vraiment qu'on va revenir dans nos circonscriptions pour expliquer qu'on a fait un chèque en blanc au CAC 40 ? C'est inimaginable. » Depuis mardi et l’annonce du « pacte de compétitivité », les députés socialistes la jouent officiellement solidaires. Certains sont même enthousiastes. « C'est un événement fondateur pour une gauche biberonnée au keynésianisme », philosophe le député de Paris Christophe Caresche, longtemps proche de Dominique Strauss-Kahn. Mais beaucoup sont tout de même surpris, troublés, voire carrément en désaccord. À l’abri du off, certains confient ne pas en revenir du revirement brutal de l’exécutif, converti à une vraie politique de l’offre longtemps réservée à la droite.

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