Les ruptures du système productif mondial, à la sortie de la crise sanitaire, entraînent une hausse brutale des prix. Est-ce une inflation transitoire, comme le défendent les banques centrales ? Ou un danger sous-estimé, comme le dénoncent des opposants qui réclament un changement rapide des politiques monétaires ?
Joe Biden a engagé un changement de cap par rapport aux canons économiques des précédentes administrations. Une rupture encore limitée sur certains points centraux.
Le programme de stabilité qui sera envoyé à Bruxelles la semaine prochaine prévoit une compression de la dépense publique et l’inscription de cette compression dans la Constitution. Le signe d’une radicalisation du macronisme.
L’exécutif a pensé qu’il pouvait modérer l’impact de l’épidémie sur l’activité économique par des formes de restrictions limitées mais longues. Mais la « résistance de l’économie », vantée par le pouvoir, pourrait bien être une illusion dont le pays se réveillera avec douleur.
Dans la plus grande discrétion, la BCE a publié le 18 mars les premiers résultats de son enquête sur les risques climatiques, demandant que le secteur bancaire et financier modifie rapidement ses pratiques d’investissement. Un exode financier se chiffrant en milliers de milliards se prépare.
La commission présidée par Jean Arthuis sur l’avenir de la dette publique a rendu son rapport. Elle propose une nouvelle « norme de dépenses » visant à contenir la croissance des dépenses publiques à partir de 2022. Une nouvelle fuite en avant néolibérale…
Alors que le Covid a encore creusé les inégalités, Bercy souhaite défiscaliser les donations des familles les plus aisées, confirmant par là que sa politique économique est d’abord une politique de classe.
À peine adopté, le plan de relance américain de 1 900 milliards de dollars commence à peser sur la politique monétaire européenne : les taux obligataires montent, l’inflation repart. Mais, faute de vaccins, l’économie européenne reste congelée.
Cryptomonnaies, ébranlement de la domination du dollar, changement climatique… l’environnement monétaire auquel nous étions habitués est chamboulé de toutes parts. Les choix à venir nous concernent tous, insistent dans Le Futur de la monnaie les économistes Michel Aglietta et Natacha Valla.
Le PIB français a reculé de 8,3 % en 2020, un chiffre inédit depuis 1949. Le deuxième confinement a certes été moins douloureux que le premier, mais la crise économique et sociale ne fait que commencer.
Alors que la congélation des économies européennes s’éternise, le risque que nombre d’acteurs privés (entreprises et ménages) ne soient plus en mesure de rembourser leurs prêts s’accentue. Tout le système bancaire pourrait s’en trouver fragilisé.
C’est l'un des héritages laissés par Donald Trump. Fatiguée des menaces et des sanctions imposées par la présidence américaine, la Commission européenne entend renforcer le rôle de l’euro dans les échanges commerciaux internationaux.
Au nom des traités, de sa mission, la BCE se refuse à engager la moindre discussion sur l’annulation de la dette, demandée par des responsables de l’Europe du Sud. Mais l’effondrement économique provoqué par la pandémie et les fractures de la zone euro deviennent si profonds qu’elle ne pourra longtemps ignorer le sujet.
Entretien avec Arthur Jatteau et Alban Pellegris, deux des « économistes atterrés » ayant réalisé un ouvrage sur la dette publique, paru le 14 janvier. L’occasion de réfléchir sur les risques réels que représente la dette publique, les besoins auxquels elle répond et les pistes pour modifier la donne actuelle.
Faut-il se battre pour que la BCE annule les titres de dette publique qu’elle détient ? Les partis de gauche travaillent encore leurs positions sur un sujet qui divise les économistes dont ils sont proches. L’enjeu : adapter leurs doctrines au nouvel âge monétaire, afin de crédibiliser leur volonté de transformation sociale. Premier volet de notre série.
Selon notre enquête, Bruno Le Maire a accordé en 2020 des prêts garantis par l’État à 45 très grandes entreprises pour un montant de 15,2 milliards d’euros. Si dans quelques cas, l’aérien ou l’automobile, ces prêts concernent des secteurs en difficulté, la plupart des bénéficiaires ont profité d’un effet d’aubaine.