La compétitivité de l’économie française est brandie comme un étendard pour justifier une grande partie des politiques économiques actuelles. Mais l’examen de ce problème montre que les remèdes proposés sont largement inadaptés. Pour autant, le gouvernement actuel entend persister. Une stratégie à haut risque.
La Cour des comptes est inquiète de la réforme du gouvernement, qui va modifier le rôle des comptables publics, mais aussi le sien. Dans une note, que révèle Mediapart, le premier président de la juridiction financière se dit favorable à des évolutions mais conteste les orientations principales du premier ministre.
Ascoval, Blanquefort, Renault, Air France-KLM… Le gouvernement a beau gesticuler, il essuie revers sur revers dans les dossiers industriels. Car en matière de politique industrielle, il a opté pour l’impuissance, comme ses prédécesseurs. Résultat de ce laisser-faire : la part de l’industrie dans l’économie est tombée de 25 % à 11 % du PIB entre 1980 et 2017.
À qui appartient l’or des banques centrales ? En assurant que les réserves d’or sont la propriété de l’État italien, le dirigeant d’extrême droite Matteo Salvini semble se lancer dans une de ces polémiques qui lui assurent un certain succès auprès de l’opinion publique. Mais il fait plus que cela : il sème le doute sur l’architecture même du système monétaire européen.
Pour adapter la France à l’ordre économique mondial, le pouvoir doit s’opposer aux « passions démocratiques ». Romaric Godin décrit une croyance quasi religieuse dans les politiques néolibérales.
La privatisation de l’aéroport de Toulouse s’enlise dans les scandales : pacte secret entre l’État et un groupe chinois, détournement des réserves financières de l’entreprise par les nouveaux actionnaires… Ceux-ci envisagent même de revendre leurs titres pour 500 millions d’euros, soit une plus-value de 192 millions.
En pleine révolte des « gilets jaunes », la ministre des transports s’active pour déminer la bombe des nouvelles hausses de tarifs des autoroutes au 1er février. Mediapart révèle l’intégralité de l’accord de 2015 signé par Emmanuel Macron, alors à Bercy, et Ségolène Royal, ministre de l’écologie, avec les sociétés concessionnaires des autoroutes. Une capitulation volontaire de l’État, abandonnant tout intérêt public.
Face au puissant mouvement des « gilets jaunes », le chef de l’État a dû prendre des mesures pour stimuler le pouvoir d’achat. Mais il s’y est résolu de la pire des manières : en essayant qu’aucune des dispositions prises ne contrevienne à sa doxa néolibérale.
La « Note de conjoncture » publiée par l’Insee apporte la preuve que la politique pro-CAC 40 conduite à grands frais par Emmanuel Macron asphyxie l’économie française, et que seules des mesures en faveur du pouvoir d’achat sont de nature à soutenir la consommation et l’activité.
Mario Draghi renoncera à sa politique de rachat de dettes souveraines à partir de janvier 2019. Ses interventions ont permis de calmer la fièvre de la monnaie unique, mais n’ont réglé aucun des problèmes de la zone euro. Ce désengagement risque de peser sur l’avenir de l’Europe.
En faisant de l’incitation fiscale le cœur de sa politique économique, le gouvernement se fracasse sur une réalité plus complexe. Les conséquences de la hausse du carburant seront désastreuses, y compris pour les politiques environnementales.
L’économie brésilienne peine à se remettre de la crise de 2015. Malgré les années Lula, les inégalités restent immenses et repartent à la hausse. Un carburant pour Jair Bolsonaro, qui promeut un programme néolibéral démagogique.
C’était il y a à peine 18 mois. Les économistes se félicitaient alors du parfait alignement des planètes économiques. Taux à zéro, voire négatifs, pétrole bon marché, croissance mondiale : tout paraissait concourir à soutenir la reprise mondiale. Mais, insensiblement, les planètes se sont désaxées depuis un an.
La fable de la renaissance économique de la Grèce n’aura pas duré deux mois. À peine sorti de son troisième plan de sauvetage, le pays se retrouve déjà aux prises avec d’immenses difficultés, attaqué par son maillon le plus faible : ses banques.
Les trois grands plans du quinquennat sur la formation, la santé et la lutte contre la pauvreté, ont tous fait l’objet d’annonces budgétaires ambitieuses. Mais dans le projet de budget 2019, les milliards d’euros promis sont loin d’être présents. Au mieux, on prend dans une poche pour remplir l’autre.