«L’ordonnance pour soigner les maux qui affectent l'économie mondiale découle directement du diagnostic : des dépenses publiques fortes, qui visent à faciliter la restructuration, la promotion de la conservation d'énergie, la réduction des inégalités et une réforme du système financier mondial qui crée une alternative à l'accumulation de réserves.»
JosephJoseph Stiglitz, lauréat du prix d'économie de la banque de Suède à la mémoire d'Alfred Nobel, déploie sa vision pour sauver l'économie mondiale. Pour lui, la crise n'est pas véritablement financière: «L'économie était très malade avant la crise.» La mondialisation a certes été un facteur clé parce que la main-d'œuvre n'est pas aussi mobile que les capitaux et que le transfert d'activité vers les pays à main-d'œuvre bon marché a engendré un chômage de masse. Deuxième problème clé, une inégalité croissante: «Le déplacement des revenus, de ceux qui les auraient dépensés vers ceux qui ne les dépenseront pas, réduit la demande globale.» Enfin, «l’accumulation massive des réserves de change de la part des marchés émergents» a immobilisé la richesse empêchant qu'elle soit répartie de façon fluide.