C’est une restructuration sans précédent pour un ancien monopole de service public. En décidant de vendre son entité de services à l’énergie Equans à Bouygues, Engie (ex-GDF-Suez) s’apprête à transférer plus de 40 % de ses effectifs. Un pas de plus vers le démantèlement, redoutent les salariés.
ImperturbableImperturbable, Jean-Pierre Clamadieu poursuit la mission qu’il s’est donnée – ou qu’on lui a donnée – depuis sa nomination à la présidence du conseil d’administration d’Engie (ex-GDF-Suez) : celui de syndic de faillite, de grand liquidateur du sixième groupe d’énergie européen. Après avoir cédé nombre d’activités à l’étranger, les terminaux méthaniers, sa branche exploration-production gazière, sa participation dans Suez, l’entreprise continue à se réduire comme peau de chagrin, à s’éparpiller en confettis : le 5 novembre, le conseil d’administration d’Engie a approuvé l’entrée de négociations exclusives avec Bouygues en vue de lui céder Equans. Créée à la va-vite en juillet, cette entité regroupe toutes les activités de services liés à l’énergie (génie climatique, efficacité énergétique, gestion de chauffages et de climatisations urbaines, etc.).