Stations de ski: les «pulls rouges» slaloment entre les règles pour sauver leur saison
Confrontés à un effondrement de leur chiffre d’affaires, les moniteurs des écoles du ski français n’ont pas hésité à s’arranger avec les règles en vigueur dans les stations pour optimiser leurs revenus et renflouer leurs structures locales. Alors même qu’ils bénéficient déjà de confortables aides financières de la part des pouvoirs publics.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
PourPour lui, de toute façon, la saison était déjà « foutue ». Blessé l’été dernier à l’épaule, Romuald Roche, moniteur de ski à l’Alpe d’Huez, était condamné à rester en bas des pistes. « Finalement, c’était la bonne année pour se casser quelque chose », ironise-t-il. Avec la fermeture des remontées mécaniques, la fréquentation des stations de ski a été divisée par deux, selon les chiffres publiés par l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM), l’un des principaux groupes d’intérêts du secteur, actif jusque sur les bancs de l’Assemblée nationale. Pour beaucoup de commerçants, les pertes dépassent 70 % du chiffre d’affaires annuel.