Grèce: quelques observations politiquement incorrectes
À propos de la Grèce, il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à dire. Surtout en France, où une gauche radicale s'est jusqu’ici trouvée incapable d’ouvrir un chemin alternatif au pourrissement sur pied de la social-démocratie européenne. Restent les chiffres: ce qui est trop rapidement appelé «austérité» peut marcher.
PourPour la « gauche radicale » européenne, et tout particulièrement française, la Grèce de 2015 prend, quarante ans plus tard, le relais du Portugal de 1975. Ce n’est plus, comme l’évoquait un des protagonistes de Linha Vermelha(lire ici) « la révolution au bout de l’autoroute du Sud » mais, plus modestement, la révolte contre l’austérité « ultralibérale » à 2 h 30 d'avion. Syriza et son leader Alexis Tsipras portent les espoirs de ceux qui se sont révélés incapables, jusqu’ici, d’ouvrir à domicile un chemin alternatif à ce phénomène véritablement historique, fascinant, qui se produit sous nos yeux, à savoir le pourrissement sur pied de la social-démocratie européenne, venant après la disparition corps et biens des tenants du « communisme réel ». Au tourisme révolutionnaire à Lisbonne succède un combat par procuration sous-traité au peuple d’Athènes.