Europe Parti pris

Grèce: quelques observations politiquement incorrectes

À propos de la Grèce, il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à dire. Surtout en France, où une gauche radicale s'est jusqu’ici trouvée incapable d’ouvrir un chemin alternatif au pourrissement sur pied de la social-démocratie européenne. Restent les chiffres: ce qui est trop rapidement appelé «austérité» peut marcher.

Philippe Riès

Pour la « gauche radicale » européenne, et tout particulièrement française, la Grèce de 2015 prend, quarante ans plus tard, le relais du Portugal de 1975. Ce n’est plus, comme l’évoquait un des protagonistes de Linha Vermelha (lire ici) « la révolution au bout de l’autoroute du Sud » mais, plus modestement, la révolte contre l’austérité « ultralibérale » à 2 h 30 d'avion. Syriza et son leader Alexis Tsipras portent les espoirs de ceux qui se sont révélés incapables, jusqu’ici, d’ouvrir à domicile un chemin alternatif à ce phénomène véritablement historique, fascinant, qui se produit sous nos yeux, à savoir le pourrissement sur pied de la social-démocratie européenne, venant après la disparition corps et biens des tenants du « communisme réel ». Au tourisme révolutionnaire à Lisbonne succède un combat par procuration sous-traité au peuple d’Athènes.

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