Économie et social

Retraites: face aux syndicats, le président tente la danse du ventre

Grèves et manifestations le 23 mars, pour l'emploi, le pouvoir d'achat et les retraites, à l'appel de cinq syndicats – les autres réservent leur réponse. Pourtant, quelques heures plus tôt à l'Elysée, le chef de l'Etat a tenté de les rassurer: pas de réforme des retraites à la hussarde.

Mathieu Magnaudeix

Il y aura des grèves et des manifestations, le mardi 23 mars, à l'appel de cinq syndicats sur huit (FO ne croit plus à l'efficacité des manifestations à répétition, la CGC et la CGC réservent encore leurs réponses). Suspense torride: lundi en début d'après-midi, le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, leur avait grillé la politesse en la confirmant à leur place. En fait, le principe d'une manifestation est acquis depuis plusieurs jours. Tout est déjà orchestré. Les syndicats attendront bien sagement le lendemain des régionales pour défiler. Le pouvoir, en retour, laissera la manifestation passer avant d'annoncer, en avril, de nouvelles mesures en faveur de l'emploi. Le contraire eût été discourtois, fait-on savoir à l'Elysée. «En matière sociale, la symbolique est importante et cette symbolique a été respectée», professe-t-on au Château. Le jeu des partenaires sociaux hexagonaux a de ces figures imposées qui confinent parfois au grotesque. Surtout en période d'urgence sociale.

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