Le conseil d'administration de la compagnie aérienne italienne a donné samedi son accord à l'offre de reprise présenté par Air-France-KLM. Mais les conditions financières sont jugées très dures en Italie. Si le gouvernement Prodi est prêt à les accepter, Silvio Berlusconi, qui rêve de remporter les élections législatives d'avril, hésite à apporter son soutien au projet. Mais il ne peut différer longtemps sa décision. Alitalia est au bord de l'abîme.
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CetteCette fois est-elle la bonne ? Depuis bientôt près de sept ans, Alitalia discute régulièrement d’un rapprochement avec Air France. Le sujet a été à nouveau soumis, samedi 15 mars, au conseil d’administration de la compagnie italienne. Après plus de douze heures de débats, celui-ci a finalement accepté l’offre de rachat présentée par Air France-KLM. Une vente à «un prix soldé» titre Il Giornale, le quotidien appartenant à la famille Berlusconi, tandis que le quotidien économique Il Sole 24 Ore évoque «un oui douloureux». Tant les conditions financières sont dures. Sachant Alitalia au bord de la faillite, le groupe franco-néerlandais a fait une proposition sans concession, à prendre ou à laisser. Il offre de reprendre la compagnie aérienne par un échange de titres sur la base de 160 actions Alitalia pour une action Air-France –KLM. Cet échange valorise la compagnie italienne à 139 millions d’euros, soit une décote de 81% par rapport à son dernier cours de Bourse. Air France prévoit par la suite d’investir 1 milliard pour relancer la compagnie.