Alors que le gouvernement britannique a donné son feu vert à la construction de deux réacteurs à Hinkley Point, l’administrateur d’EDF démissionnaire en juillet 2016, Gérard Magnin, décrit à Mediapart un groupe dogmatique et obsédé par le nucléaire. Face à lui, la porte-parole de la fédération mines-énergie de la CGT, Marie-Claire Cailletaud.
LaLa décision du gouvernement britannique de construire deux réacteurs EPR à Hinkley Point est saluée par l’exécutif français, qui y voit une bonne nouvelle pour la filière nucléaire française. Mais pour les représentants des salariés au conseil d’administration d’EDF ainsi que certains dirigeants, ce chantier risque de mettre en péril le groupe, fortement endetté. Début 2016, le directeur financier de l’électricien, Thomas Piquemal, opposé au projet d’EPR britanniques, a démissionné. Le 28 juillet, un membre du conseil d’administration nommé par l’État, Gérard Magnin, a lui aussi choisi de quitter le groupe, convaincu que ses décisions stratégiques sont mauvaises et mettent en danger l’exploitant des 58 réacteurs nucléaires français.