Climat

Prime à la pollution pour l’industrie du ciment

Plus l’industrie européenne du ciment émet de CO2, plus elle s’enrichit. Tel est le bilan désastreux du marché du carbone dressé par le think tank spécialisé Sandbag dans son dernier rapport, particulièrement sévère.

Jade Lindgaard

Plus l’industrie européenne du ciment émet de CO2, plus elle s’enrichit. Tel est le bilan désastreux du marché européen du carbone dressé par le think tank spécialisé Sandbag dans son dernier rapport, particulièrement sévère (à lire en cliquant ici, en anglais).
Non seulement les grands cimentiers européens (Lafarge-Holcim, Heidelberg-Italcementi, CRH, Cemex et Buzzi Unicem) bénéficient d’un juteux volume de quotas d’émissions, mais en plus ils sont incités à émettre plus de gaz à effet de serre par un dysfonctionnement du marché. Quel est le problème ? Pour préserver 100 % de ses droits à émettre du carbone, chaque site de production doit produire au moins 50 % autant que son niveau historique. Cette règle incite les cimentiers à maintenir en activité des usines peu performantes d’un point de vue énergétique. Selon les experts de Sandbag, le marché du carbone a augmenté les émissions du secteur du ciment de plus de 15 millions de tonnes de CO2. Si ce secteur d’activité n’était pas soumis au système de ce marché de quotas, il rejetterait moins de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter