Le conseil d’administration d’EDF de ce 22 avril était annoncé sous haute tension. L’ordre du jour est explosif : Hinkley Point. Ce projet de construction de deux EPR britanniques est devenu le point de fusion de la rébellion des salariés, syndicats et cadres dirigeants confondus, face à la direction et au gouvernement qui s’entêtent à défendre ce projet ruineux pour les intérêts français.
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SiSi ce n’est pas une déclaration de guerre, cela y ressemble étrangement. Quelques jours avant la tenue, ce 22 avril, d’un conseil d’administration d’EDF censé faire la présentation du projet d’Hinkley Point mais sans encore prendre position, l’ensemble des administrateurs ont reçu une lettre collective, révélée en partie par le Financial Times et que Mediapart publie en intégralité. Cette lettre anonyme mais soutenue, disent ses promoteurs, par 400 cadres et ingénieurs dirigeants du groupe, constitue une mise en garde sans précédent dans l’histoire d’un groupe.