Économie et social Analyse

Et ils sont où les syndicats?

Le chômage augmente, la crise perdure, les enseignants manifestent. Malgré le contexte social, les syndicats divisés peinent à parler d'une seule voix. La bataille perdue des retraites a laissé des traces. Avant la présidentielle, les organisations divergent clairement sur les réponses à apporter à la crise.

Mathieu Magnaudeix

Le communiqué était prêt. Autour de la table, tout le monde s'était levé pour siroter un petit noir bienvenu après plusieurs heures de discussion. Pourtant, le 15 septembre, les organisations de salariés ne sont pas parvenues à s'accorder sur les modalités d'action de la journée du 11 octobre, qui sera la première grande journée sociale de la rentrée. Divisés sur l'opportunité d'appeler à des «grèves» et des «arrêts de travail», les syndicats avaient abouti à un texte imprécis, appelant à des «modalités d'action les meilleures possibles». Tout le monde, sauf Solidaires, était prêt à signer. Mais in extremis, la CGT a retiré sa signature. «On a estimé qu'on ne pouvait pas y aller a minima», explique Nadine Prigent, la négociatrice CGT. En fait, c'est la direction de la centrale qui a posé son veto: pas question de laisser à Solidaires le monopole de la radicalité.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter