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A Nice, l’inquiétante posture sécuritaire de la préfecture

Une quinzaine de policiers, dont plusieurs en tenue d’intervention avec bouclier, postés près d’une foule d’à peine plus de citoyens, disséminés dans les salles d’audience, d’attente et sur le parvis… Ce mardi 28 juin, à Nice, l’après-midi n’avait rien de franchement ordinaire au Tribunal administratif. Dans la forme, et le fond. Sur le banc des requérants de cette juridiction, qui s’intéresse au droit commun de l’ordre administratif, quatre ressortissants italiens, âgés de 51 à 29 ans, catalysent l’attention et les tensions.

La rédaction de Mediapart

« C’est des ultras gauchistes, qui aiment pas le bleu. Des jeunes, tu vois, Nuit Debout, ces trucs-là… », glisse, peu avant l’audience, un policier, en pleine conversation avec l’interprète. Quelques minutes auparavant, celle-ci s’étonnait : « C’est étrange, je n’ai jamais vu d’Italiens là. C’est l’Europe, non ? » Européens certes, tous dormaient, depuis le 23 juin dernier, au Centre de rétention administrative (CRA) de Nice. Surveillés par la Police aux frontières, ces lieux peuvent retenir, pour une durée de 45 jours maximum et sous contrôle juridictionnel, les étrangers faisant l’objet d’une procédure d’éloignement et ne pouvant quitter immédiatement la France.

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