Très attendu, le témoignage, mercredi 30 septembre, de Dominique de Villepin n'a pas changé la face du procès Clearstream, les principaux protagonistes étant restés sur leurs positions. Toutefois, l'ancien premier ministre, qui a semblé très sûr de lui, a repoussé pied à pied les assauts de l'accusation. Il a surtout profité de la tribune qui lui était offerte pour s'en prendre très violemment au chef de l'Etat. «Tout au long de cette instruction, le doigt de Nicolas Sarkozy a été pointé sur moi et sur le président de la République [Jacques Chirac]... Ce dossier a étéconstruit de façon unilatérale pour le bénéfice d’une seule partiecivile qui cherche à se faire justice elle-même», a notamment déclaré l'ex-premier ministre.
SiSi un procès s’apparente à un combat de boxe et chaque audience à un round, alors, Dominique de Villepin a gagné la sixième reprise, mercredi 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris, qui juge depuis la semaine dernière les acteurs de la manipulation Clearstream. Un avantage aux points toutefois, car l’ancien premier ministre est loin d’avoir mis KO ses accusateurs.