Série Épisode 4 Parfums d’amertume

Grasse, l’empire décadent du jasmin

À Grasse, le « Jasminum grandiflorum » est célébré et transformé en icône patrimoniale du luxe alors que les champs azuréens se vident. Au milieu des années 2000, elle est relancée localement par une poignée de producteurs qui recrée une filière basée sur l’image.

Saker El Nour et Hélène Servel

Grasse, Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes).– Des petites fleurs blanches étoilées dessinées sur les murs des immeubles, l’odeur entêtante dans les rues, les platebandes qui en débordent, jusqu’au plant embaumant qui trône sur le comptoir du bar du coin. Dans les rues de la petite ville azuréenne, difficile d’en douter : à Grasse, le Jasminum grandiflorum est roi. Ici, on l’appelle même « la fleur ». Pourtant, dans les alentours, des champs de jasmin, il n’y en a que très peu.

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