France

Emprunt Sarkozy: la stratégie du camouflage

Le FMI demande à la France «une stratégie crédible» en matière de dette, de déficits et de finances publiques. Toute la semaine, bercé du refrain présidentiel «Oui, j'ai changé», le gouvernement a mis en scène le grand emprunt national 2010. «Construire l'avenir», comme l'assure le pouvoir, ou camoufler l'urgence de trouver des ressources nouvelles? Derrière ce déluge de communication se cache une autre réalité: l'Etat est confronté à une crise budgétaire sans précédent. Même des responsables de l'UMP s'en inquiètent qui évoquent un «emprunt obligatoire». Jamais sans doute depuis que Nicolas Sarkozy est président (photo devant le congrès réuni à Versailles), le décalage n'est apparu aussi criant entre les mots et la réalité. Analyse.

Gérard Desportes

Forte semaine que celle qui s'achève, dense, inquiète, tout entière sous le signe de l'emprunt national en 2010 et des priorités «pour préparer l'avenir». Commencée dimanche 27 juin par un séminaire gouvernemental à Matignon, elle aura laissé entrevoir les réformes en cours, la taxe carbone, les niches sociales, l'allongement de l'âge légal du départ à la retraite, la mobilité des fonctionnaires, le travail le dimanche, le regroupement des collectivités locales. Le tout dans un contexte d'incendie financier à tous les étages de l'Etat.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter