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Les travailleurs sans papiers ne veulent pas être les oubliés de l'été

Une centaine de travailleurs sans papiers se sont réunis mardi à Paris, pour demander «une application loyale» de l'accord du 18 juin, qui précise les critères d'obtention de nationalité. Malgré les avancées récentes, responsables syndicaux et manifestants sans papiers s'inquiètent du climat politique actuel, peu propice selon eux à une vague de régularisation.

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Une centaine de personnes étaient présentes mardi matin place Saint-Michel, à Paris, à l'appel de cinq syndicats et six associations pour demander «une application loyale» de l'accord du 18 juin, qui précise les critères de régularisation des travailleurs sans papiers. Un rassemblement pour «maintenir la pression sur le gouvernement», selon les mots de Didier Del Rey, secrétaire national CGT commerce et service. Le dépôt à la préfecture de Paris des premiers 513 dossiers de régularisation a eu lieu à la fin de la manifestation.
L'envoi de ces premières demandes intervient après huit mois de grève de quelque 6.000 travailleurs sans papiers. Ces dossiers ont été constitués sur la base de l'accord trouvé le 18 juin avec le ministère de l'immigration et la Direction générale du travail. Les nouveaux critères obtenus doivent faciliter la régularisation des intérimaires et des employés à domicile et limiter les différences de traitement entre les préfectures. Afin d'être régularisés, les étrangers en situation irrégulière devront présenter une promesse d'embauche dans un métier rencontrant des difficultés de recrutement, et justifier de 12 mois d'activités au cours des 18 derniers mois.
Les responsables syndicaux confient être globalement confiants sur la régularisation des dossiers déposés aujourd'hui, «les plus solides» de l'aveu d'un responsable. Ils craignent cependant également que le climat actuel, marqué par les déclarations de Nicolas Sarkozy à Grenoble, ne soit pas favorable à une régularisation d'un nombre important de dossiers. «Nous sommes face à un gouvernement qui est pris dans une contradiction: pour régler cette situation qui dure depuis huit mois il doit régulariser, mais une régularisation le met en porte-à-faux par rapport à son discours ultra-sécuritaire», résume Didier Del Rey.

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