A Nérac, la grève, c'est d'abord pour le pouvoir d'achat
Ils ont débuté la grève au plus fort du conflit sur les retraites. Mais les chaudronniers de Babcock-Wanson, une entreprise de métallurgie de Nérac (Lot-et-Garonne) ont lutté pour leurs salaires. Résultat: deux semaines de grève, pour 43 euros net de plus par mois.
MercrediMercredi matin, ils avaient bloqué l'entrée de l'usine. Barrage filtrant, distribution de tracts, dans une atmosphère détendue. Ils étaient prêts à aller jusqu'à la fin de la semaine, au moins. En fin de matinée, ils disaient encore: «On ne reprendra pas pour 50 euros de plus par mois.» Dans l'après-midi, les vingt et un grévistes de Babcock-Wanson ont pourtant dû déchanter. Après plus de deux semaines de grève, ils se sont résolus à signer un protocole de fin de conflit: plusieurs d'entre eux menaçaient de ne pas rempiler lundi, et la direction n'entendait rien lâcher de plus. Déçus, abattus pour certains, les chaudronniers de Babcock n'ont gagné qu'une prime de 43 euros, le paiement de la journée de mercredi et du lundi de la Toussaint. Pas lourd, alors qu'ils demandaient une hausse de 150 euros de leur salaire fixe...