Corse: les enquêtes sur les actes visant les musulmans somnolent
L’incendie qui a ravagé, le 30 avril, la salle de prière musulmane de Mezzavia, à Ajaccio (Corse-du-Sud), n’a pas encore trouvé d’explications. Mais il ravive le souvenir des “ratonnades” qui avaient secoué la ville fin décembre 2015. Après quatre mois d’enquête, aucune interpellation n’a été réalisée.
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CommeComme une impression de déjà-vu. Samedi 30 avril, la ville d’Ajaccio (Corse-du-Sud) s’est de nouveau réveillée avec les images d’un lieu de culte musulman ravagé. Quatre mois après les “ratonnades” de Noël et le saccage de la salle de prière du quartier populaire de Saint-Jean, c’est celle de Mezzavia, au nord de la commune, qui a été détruite par le feu au petit matin. Rapidement, le procureur d’Ajaccio, Éric Bouillard, et le préfet de Corse, Christophe Mirmand, ont indiqué que la piste criminelle était privilégiée, des « traces d’hydrocarbures » ayant été découvertes par l’équipe technique de la police. « Il faut toutefois rester prudent sur la raison exacte de l’incendie », insiste le préfet auprès de Mediapart, trois jours plus tard.