France

En Essonne, Xavier Dugoin déclare la guerre des ordures ménagères

L’ancien président du conseil général Xavier Dugoin, condamné il y a quinze ans pour malversations, s’est hissé à la tête du syndicat intercommunal de traitement des déchets Siredom, et tente d’absorber ses rivaux. Il a ordonné un « audit » qui met en cause la direction de l’usine d’incinération de Vert-le-Grand. Le SIARCE, syndicat d'assainissement qu'il préside, est visé par une enquête préliminaire.

Karl Laske

C’est la vedette d’un vieux feuilleton qui revient : Xavier Dugoin, 68 ans. Dans les années 90, c’est lui qui avait commandé un faux rapport à la femme du maire de Paris, Xavière Tiberi. Lui aussi qui avait vidé et revendu la cave à vins du conseil général qu’il présidait, avec son fils, Jean-Philippe. Ces malversations, et plusieurs condamnations, l’avaient rendu inéligible, et déchu de ses mandats. Finalement réélu dans sa commune en 2008, il s’est hissé en juin 2014 à la tête du puissant Siredom, le deuxième syndicat intercommunal de traitement des déchets en France. Depuis lors, l’ancien patron du département se consacre à la reconquête du territoire, et de ses marchés d’ordures ménagères. Objectif : concentrer le système, et absorber ses rivaux. Xavier Dugoin a ordonné un « audit » qui met en cause la direction de l’usine de traitement des déchets Semardel, une société d’économie mixte basée à Vert-le-Grand, dont le président est le député (PS) Michel Pouzol. Cet audit doit être dévoilé, mercredi, aux administrateurs du Siredom. Il pointe de nombreuses anomalies constatées sur 400 documents, selon l’auditeur joint par Mediapart.

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