Dans les Cévennes, les femmes promises à la misère obstétricale
Le 20 décembre, la maternité de Ganges suspendra son activité jusqu’à nouvel ordre, faute de médecins en nombre suffisant. Une centaine de femmes enceintes, dont certaines résident à plus de deux heures de la prochaine maternité, se retrouvent sur le carreau.
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GangesGanges (Hérault).– Comme pour conjurer la morosité ambiante, Monique s'est emmitouflée dans une doudoune rose vif, mais rien n’y fait : « Quelle tristesse ! Mais où vont accoucher les femmes ? Dans leur voiture ? », questionne l’octogénaire. En septembre dernier, les habitant·es de Ganges et des territoires des Cévennes du Sud ont appris avec effroi que la maternité de la clinique privée Saint-Louis, rayonnant sur un bassin de 40 000 habitant·es et 83 communes, était sur la sellette, faute d’obstétricien·nes en nombre suffisant.