Depuis le 13-Novembre, 90 perquisitions administratives et 8 assignations à résidence ont été ordonnées par la préfecture de l'Isère, ce qui fait du département l'un des plus productifs. Le tribunal administratif a annulé plusieurs procédures en raison du manque de précision des arrêtés de perquisition. Sur le terrain, les défenseurs des droits de l'homme tentent d'organiser la contestation.
AvecAvec 90 perquisitions administratives et 8 assignations à résidence ordonnées depuis le 13-Novembre, selon les chiffres fournis à Mediapart par la préfecture, l’Isère fait partie des bons élèves de l’état d’urgence décrété à la suite des attentats de Paris et Saint-Denis. Sur les cartes diffusées par la commission parlementaire de contrôle des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence le 13 janvier, le département se situait d’ailleurs dans la moyenne haute au niveau national. À titre de comparaison, la préfecture voisine de la Drôme n’a ordonné, sur la même période, que 25 perquisitions administratives et n’a assigné aucune personne à résidence. Dans l’Ain, 29 perquisitions ont été menées et une personne a été assignée. Parmi les départements frontaliers, seul celui du Rhône s’est montré plus productif, avec 103 perquisitions administratives et 10 assignations à résidence.