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Bernadette Dimet et l’ombre de Jacqueline Sauvage

Après deux jours de débats, jeudi 4 et vendredi 5 février, la Cour d’assises de l’Isère a condamné Bernatte Dimet à une peine de cinq ans intégralement assortie du sursis, pour avoir, en janvier 2012, tué son mari violeur. Ce verdict modéré ne peut échapper à la comparaison avec celui prononcé par les deux Cours d’assises qui ont condamné Jacqueline Sauvage à dix ans de réclusion criminelle. Pascale Robert-Diard, du Monde revient dans un billet de son blog sur ces deux procès qu'elle a suivis.

La rédaction de Mediapart

Évidemment, l’ombre est entrée. Comment aurait-elle pu rester sur le seuil de la Cour d’assises de l’Isère, cette ombre portée de l’affaire Jacqueline Sauvage dans le procès de Bernadette Dimet, accusée d’avoir assassiné son mari ? Tous les ingrédients étaient là : une femme douloureuse, écrasée par de lourds, très lourds secrets de famille, mettant fin à quarante ans de vie conjugale auprès d’un homme rustre, porté sur l’alcool et violent, en armant une carabine et en le tuant d’une balle en plein cœur, un matin du 2 janvier 2012. La question était donc de savoir par quelle porte l’affaire Jacqueline Sauvage – ou plutôt l’interprétation qui en a été faite par l’opinion – allait entrer, à quel moment et surtout de quel poids elle allait peser sur la cour et les jurés de l’Isère.

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