Le RSA à l'Assemblée: les socialistes veulent percer le bouclier fiscal
L'Assemblée nationale a entamé, lundi 6 octobre, l'examen de l'article consacré au financement du RSA. Les socialistes ont dénoncé l'éxonération des bénéficiaires du bouclier fiscal et sommé Martin Hirsch de «bouger». Celui-ci, épaulé – mais aussi surveillé – par le ministre du budget, Eric Woerth, a assuré que le plafonnement des niches fiscales, promis par le gouvernement, rapporterait bien plus au RSA. Pas convaincu, le patron des députés socialistes a fait interrompre la séance.
JusqueJusque-là, tout s'était bien passé. Lundi 6 octobre, tout l'après-midi, une poignée de députés avaient débattu paisiblement des contours du RSA, adoptant des amendements à l'unanimité. Martin Hirsch avait, vis-à-vis de la gauche, fait assaut d'amabilités, au point d'agacer l'UMP, pressée d'en finir. Et puis au retour du dîner, en coulisse, une élue PS annonçait la tempête, avant de retourner dans l'hémicycle: «Là, ça se complique; on attaque l'article 2 et la taxe de 1,1% sur le capital, destinée à financer le RSA. Hirsch nous a demandé d'être sympas ; il craint, sinon, que le gouvernement lui envoie Christine Lagarde et que ça envenime les débats. Mais nous, on ne lâchera pas.» Objectif des socialistes: sortir la nouvelle taxe du bouclier fiscal (voté à l'été 2007 pour plafonner les impôts à 50% des revenus).