Claude Guéant et ses préfets crient au «supplice» et au «déshonneur»
Des peines de prison avec sursis ou de simples amendes ont été requises ce mercredi contre les cinq anciens préfets, dont Claude Guéant, qui comparaissaient dans l’affaire des primes en espèces prélevées sur les frais d’enquête du ministère de l’intérieur à l’époque Sarkozy.
« Supplice« Supplice » de comparaître en correctionnelle, « déshonneur » d’entendre le réquisitoire. Cette torture morale, décrite ce mercredi dans sa plaidoirie par l’avocat de Michel Gaudin, Philippe Dehapiot, vaut aussi pour Claude Guéant et les trois autres anciens préfets assis en rang d’oignon depuis plusieurs jours face aux magistrats de la XXXIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris. Habitués à commander, familiers des honneurs et des avantages que la République peut conférer à ses hauts fonctionnaires, ces cinq hommes d’âge mûr connaissent la déchéance d’un procès public, à cause des fameuses primes en espèces prélevées sur les frais d’enquête et de surveillance (FES) du ministère de l’intérieur entre 2002 et 2004, quand Nicolas Sarkozy était le ministre. Un procès qui s'achève, et les laisse en fâcheuse posture.