France Enquête

Fadela Amara, récit d'un naufrage

Femme, d'origine maghrébine, de gauche, issue de la société civile: Fadela Amara avait tout pour plaire à Nicolas Sarkozy lors du casting gouvernemental. Mais, depuis deux ans, le secrétariat à la Ville vit une hémorragie permanente. Un quatrième directeur de cabinet vient d'être nommé, 53 personnes ont déjà quitté le cabinet. De nombreux anciens collaborateurs ont confié leur courroux à Mediapart. Gravement mis en cause, Fadela Amara et son conseiller spécial leur répondent. Plongée au cœur d'un cabinet en crise.

Michaël Hajdenberg

Le secrétariat d'Etat à la Ville prend l'eau de tous les côtés. Un quatrième directeur de cabinet vient d'être nommé. Une nouvelle vague porte à 53 le nombre de départs depuis les débuts de la ministre, dont 23 conseillers techniques et chargés de mission. Des chiffres énormes au vu des faibles effectifs de ce ministère (35 personnes, secrétaires et assistants compris). «On ne tient pas des comptes. On s'en fout», évacue d'abord le conseiller spécial de Fadela Amara, Mohammed Abdi, avant de changer son fusil d'épaule quelques jours plus tard: «J'ai fait des moyennes. Je ne vous les donnerai pas mais c'est pareil dans beaucoup de cabinets.»

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