La révélation d’une liste noire de grévistes jette un froid à la fac de Toulouse

L’université Jean-Jaurès est secouée par la récente révélation d'un échange de courriels internes invitant à pénaliser des personnels engagés dans le mouvement de grève. Une « liste noire » qui pose la question du fichage politique et celle de la mainmise technologique exercée sur les personnels de la fac.

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Toulouse, correspondance.– Légèreté coupable ou total sentiment d'impunité ? Dans un courriel daté du 14 mai 2018, et adressé à plusieurs dirigeants d’UFR, l’adjoint au directeur général des services (DGS) de l’université Jean-Jaurès de Toulouse (UT2J), François Pelisset, est on ne peut plus explicite : « Comme cela a été fait en UFR SES, et à titre préventif pour limiter toutes nouvelles perturbations, nous vous invitons à nous indiquer d'éventuels agents de vos UFR auxquels il conviendrait de limiter les droits d'accès sur leur badge Salto au regard de leur engagement dans le mouvement de blocage de l'Université. » Soit, tracée noir sur blanc, une invitation à établir des listes d'enseignants et personnels administratifs grévistes, pour mieux les punir.

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