Migrations Parti pris

Le RAID à Calais : une disproportion à la hauteur de notre inaction

Ce vendredi 11 février au matin, un immeuble occupé depuis une semaine par un collectif d’aide aux exilés à Calais a été évacué par les autorités, qui n’ont pas lésiné sur les moyens pour les déloger, faisant appel à un hélicoptère et aux équipes du RAID. Des moyens totalement disproportionnés qui en disent long sur le niveau de défaillance de l’État face à l’accueil des migrants.

Nejma Brahim

Un hélicoptère de la gendarmerie nationale qui dépose des hommes du RAID sur le toit d’un immeuble et un secteur bouclé par les forces de l’ordre : ce pourrait être le scénario d’un film d’action ou les moyens mis en place pour le démantèlement d’une filière terroriste. Que nenni. Les forces de l’ordre ont simplement joué les gros bras, ce vendredi au petit matin, devant un groupe d’une vingtaine de militant·es et d’exilé·es, qui occupaient un immeuble inhabité, voué à la démolition, rue d’Ajaccio, à Calais. Leur objectif était de réclamer le respect des droits fondamentaux des plus démuni·es – les migrant·es et les sans-abri –, à commencer par la « réquisition immédiate de tous les bâtiments vides » et « l’arrêt des expulsions de campements de migrants ».

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