En Guadeloupe, l’eau courante, potable, est devenue un luxe

En Guadeloupe, des milliers d’habitants vivent au rythme des « tours d’eau », des coupures programmées, ou n’ont tout simplement pas d’eau au robinet depuis plusieurs années. Les habitants subissent des coupures prolongées, même en pleine pandémie de Covid-19. Face à la catastrophe sanitaire, les pouvoirs publics sont accusés d’incurie. Premier volet de notre série.

Daphné Gastaldi et Mathieu Martiniere (We Report)

12 juillet 2021 à 12h59

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Basse-Terre (Guadeloupe).– « Ne pas avoir d’eau en période de crise sanitaire, c’est quasiment criminel », lance Philippe Gustin, le préfet de Guadeloupe, le 14 avril 2020, sur les ondes de Radio Caraïbes International. Au centre hospitalier de la Basse-Terre, c’est pourtant une réalité : l’eau a manqué au début de la pandémie de Covid-19. « Le jour où les infirmières devaient faire les premiers prélèvements Covid, il n’y avait pas d’eau pour se laver les mains. J’ai dû leur amener des seaux d’eau », se remémore Marie-Catherine Receveur, cheffe du service infectiologie, encore marquée par cet épisode. « Cela a rendu les soins beaucoup plus lourds pour les patients », soupire l’infectiologue. Depuis, l’établissement s’est équipé d’une réserve d’eau de trois jours pour ne plus subir ces coupures d’eau chroniques.

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