Corruption

L'étau judiciaire se referme sur Dassault

Après la levée de son immunité parlementaire, les juges ont les mains libres pour entendre le sénateur UMP. Les versements suspects du milliardaire, liés à un possible système organisé d'achats de votes à Corbeil-Essonnes, s'élèvent à près de 7 millions d'euros. Les policiers ont retrouvé une liste d'électeurs, avec la mention « payé » ou « non payé », d'après Libération.

Fabrice Arfi et Pascale Pascariello

Serge Dassault, 88 ans, a le sens du contrepied. Et de l’humour. « Le sénat vient de lever mon immunité. C’est exactement ce que je lui demandais. Donc je suis très content », a réagi dans une vidéo, mercredi 12 février, l’industriel et parlementaire UMP, quelques minutes après l’annonce par le bureau du sénat de la levée de son immunité parlementaire. Celle-ci était réclamée par deux juges parisiens, Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, qui enquêtent sur une affaire de corruption et d’achats de votes à Corbeil-Essonnes, dont le sénateur fut longtemps le maire (1995-2009) avant de laisser la place à l’un de ses employés, Jean-Pierre Bechter, suite à l’invalidation de son élection pour cause de votes truqués.

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