Le candidat UMP déroule un storytelling au double avantage : installer l'idée qu'il peut encore l'emporter avec une dynamique de premier tour, et détourner l'attention des affaires concernant le financement de sa campagne de 2007. La presse étrangère n'est pas dupe. Côté politique, d'Eva Joly à Benoît Hamon, l'opposition appelle le président à s'expliquer sur-le-champ.
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NicolasNicolas Sarkozy était, depuis le 15 février, un président en campagne. Il est, depuis quelques jours, au terme d'une semaine soigneusement orchestrée, un candidat de premier tour. La mue s’est opérée lors de son meeting du 3 mars, à Bordeaux, axé sur l’immigration. Véritable coup d'envoi d'une semaine où tout a été fait pour reprendre l'avantage médiatique. Cet agenda a été à peine modifié, en France du moins, par les révélations, lundi, de Mediapart : Kadhafi aurait financé la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy.