France Parti pris

L'époustouflante générosité de M. Jouyet

Pour œuvrer au redressement des finances de l'Etat, le président de l'Autorité des marchés financiers, Jean-Pierre Jouyet, se dit prêt à une diminution de 20 à 30% de sa rémunération, dans un souci d'«exemplarité publique». Avant d'être applaudie, la proposition mérite d'être décryptée. Parti pris.

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Prenez Jean-Pierre Jouyet. Tous ceux qui le connaissent le savent: c'est une crème d'homme. La bonté personnifiée. Aimable, affable: dans la vie publique parisienne, il n'y a pas plus civil que lui. Et pourtant! Il a suffi que, subrepticement, il change de camp, qu'il renie la gauche grâce à laquelle il avait fait une bonne partie de sa carrière, et qu'il rallie Nicolas Sarkozy, juste avant l'élection présidentielle de 2007, pour que, très injustement, on l'accable. Traître, renégat... Que n'a-t-on entendu contre l'ancien directeur adjoint de cabinet de Lionel Jospin, et ami proche de François Hollande, quand il est devenu secrétaire d'Etat aux affaires européennes du gouvernement de François Fillon?

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