France

Des étrangers expulsés témoignent des violences policières subies

Les étrangers expulsés s'expriment rarement sur leurs conditions de reconduite à la frontière, puisque, avant d'être embarqués dans l'avion, ils préfèrent se taire de peur desreprésailles et, qu'une fois arrivés à destination, ils se retrouvent le plussouvent isolés. Seules deux associations, la Cimade et l'Anafé ont l'occasion de les écouter. Nous retranscrivons des témoignages qu'elles ont recueillis dans les centres de rétention administrative ou en zone d'attente. Il y est question de «traces de strangulation», de «marque rouge sous l'œil», de la «peur de parler au médecin» et d'automutilations. Les recours dont disposent les victimes de violences sont quasi inexistants.

Carine Fouteau

Les étrangers ayant fait l'objet d'une reconduite à la frontière ont rarement l'occasion de s'exprimer sur leurs conditions d'expulsion. Avant d'être embarqués dans l'avion, ils préfèrent se taire de peur des représailles. Une fois arrivés à destination, ils se retrouvent le plus souvent isolés. Dans son récit mis en ligne sur Mediapart (premier et deuxième volet), l'agent de la police aux frontières (PAF) affirme que «dans la plupart des cas, les missions [d'escorte] se passent très bien, sans problème». «Les derniers décès remontent à fin 2002 et début 2003, mais des cas de violences de la part des agents de police nous sont signalés régulièrement», nuance Caroline Maillary, de l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé).

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