Notre dossier : « gilets jaunes », l’enracinement dans la durée Enquête

Main arrachée: malgré l’identification du policier, le parquet de Paris classe sans suite

Le parquet de Paris a classé sans suite la plainte de Gabriel Pontonnier qui a eu la main arrachée par une grenade GLI-F4 en novembre 2018, à Paris, à la fin de l’acte II des « gilets jaunes ». Pourtant, à lire l’enquête de l’IGPN qui a identifié l’auteur du tir, un major des CRS, la grenade a été lancée sans les sommations réglementaires. Le commandement avait demandé « d’impacter très fort les manifestants ».

Karl Laske et Pascale Pascariello

De son propre aveu, le 24 novembre 2018, vers 18 heures, le major Jacky D. ne « pouvait pas viser avec exactitude un endroit précis ». Il a lancé sa grenade explosive « en direction de l’angle des Champs-Élysées et du rond-point des Champs-Élysées ». Mais il n’a « pas vu l’explosion », ni « vu de personne blessée ». Sa grenade GLI-F4 a pourtant grièvement blessé Gabriel Pontonnier, 21 ans, qui a eu la main arrachée par l’explosion, et touché son frère Florent et son cousin Marvin par de nombreux éclats.

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