France Chronique

Manuel Valls vers un clivage droite-droite ?

Est-ce un impair, est-ce un aveu ? L’annonce du gel des petites retraites, à la veille de la question de confiance posée par le premier ministre à l’Assemblée nationale, est un très gros symbole pour une très maigre économie. Un symbole si chargé, pour un gain si rachitique, qu’on se demande si Manuel Valls a voulu compter ses sous, ou viser d’autres projets.

Hubert Huertas

Politiquement, cette décision est illisible. Elle ressemble à un couac. Elle s’inscrit dans le débat sur les cinquante milliards d’économies à trouver pour financer le pacte de responsabilité. À l’origine, le gouvernement avait décidé de geler toutes les retraites, avant de faire une concession à son aile gauche, pour obtenir son vote à l’Assemblée. Les pensions de moins de 1 200 euros par mois seraient épargnées, et seraient donc augmentées en octobre. Et voilà qu’à la veille d’un vote encore plus névralgique, et au lendemain de la polémique sur les “sans-dents”, la concession du printemps est balayée avant l’automne, au nom cette fois du recul de l’inflation.

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