La peur, ce poison mortel

CeCe qui vaut pour la crise des réfugiés, vaut pour la gestion du terrorisme : attiser la peur de l’autre, surfer sur les angoisses, voire les accroître en donnant du crédit ou en servant de caisse de résonance aux discours alarmistes ou haineux, ne font qu’accroître le désarroi d’une société, précipiter ses affrontements internes ou les rendre explosifs. Les hommes politiques ont cette responsabilité énorme, qu’ils ne gèrent en fait pas très bien ces derniers temps. Si nombre de discours ce matin se voulaient responsables, il faut constater que cette sagesse s’effrite très vite : même les démocrates ont été tentés ces derniers mois de courir derrière les sorties populistes qui gagnent évidemment facilement des adeptes.