Le tribunal de Paris a condamné vendredi à de la prison quatre membres du groupuscule d’ultradroite des Barjols, soupçonné d’avoir fomenté un assassinat d’Emmanuel Macron, neuf autres bénéficiant d’une relaxe. Trois condamnés ont eu des peines de un à trois ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste, le quatrième obtenant une condamnation avec sursis pour détention illégale d’arme.
La représentante du Parquet national antiterroriste a tenu un discours de fermeté à l’égard de ces membres de l’ultradroite qui projetaient d’assassiner le président de la République… avant de requérir des peines modérées.
Au procès des Barjols, les enregistrements des auditions à la DGSI ont été diffusés à l’audience. Une plongée inédite sur les procédés du contre-espionnage français, l’occasion de constater que la garde à vue s’y passe comme partout ailleurs et que, comme partout ailleurs, les propos ne sont pas fidèlement retranscrits.
Au sein des Barjols, groupuscule dont des membres sont jugés pour association de malfaiteurs terroriste, Delphine Tissot avait vendu un projet de coup d’État par des mercenaires russes. À l’audience, elle a avoué : « Je ne le connais pas personnellement, monsieur Poutine. »
Jonathan Geffroy a été condamné lundi soir à 18 années de réclusion criminelle par la cour d’assises spécialement composée de Paris pour association de malfaiteurs terroriste. Les magistrats sont restés sourds aux explications du djihadiste autoproclamé repenti.
Jonathan Geffroy avait dénoncé les projets fomentés par l’État islamique d’attentats menés par des enfants tueurs et avait détaillé le rôle joué par les frères Clain au sein de l’organisation terroriste. La DGSI et les magistrats considèrent qu’il n’en a pas dit assez. Verdict attendu lundi.
Comment faut-il qualifier l’attaque qui a fait vendredi trois morts à Paris parmi la communauté kurde ? En 2020, nous nous interrogions déjà : existerait-il une différence de traitement pour qualifier des exactions dès lors qu’elles sont le produit de l’idéologie djihadiste ou de l’ultradroite ? Pour essayer de comprendre, nous avions consulté les textes de loi et recueilli les témoignages d’une demi-douzaine de magistrats et de policiers de la lutte antiterroriste.
Après un faux départ qui a entraîné un retard de deux mois, le procès des attentats du 22-Mars démarre. Les principaux acteurs du procès des attentats du 13-Novembre, dont Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, sont encore une fois dans le box des accusés.
Mediapart retrace l’histoire de la première cellule djihadiste à avoir réussi à commettre plusieurs attaques en Europe. Des attentats du 13-Novembre à ceux du 22-Mars ou comment les assassins ont échappé aux polices françaises et belges à leurs trousses.
Quatre décennies après les faits, l’ancien ministre socialiste José Barrionuevo vient d’avouer son rôle dans des attentats des Groupes antiterroristes de libération (GAL), qui ont causé 27 morts et 30 blessés au Pays basque entre 1983 et 1987. Des archives militaires consultées par Mediapart montrent par ailleurs que la France a identifié tôt l’empreinte des services secrets espagnols.
Attentats du 13-Novembre : les grands entretiens (5/5)
— Entretien
« Douze des quatorze accusés sont passés par mon cabinet », aime à répéter Isabelle Panou. La magistrate a instruit le volet belge des attentats de Paris. Aujourd’hui présidente du tribunal correctionnel de Bruxelles, elle retrace les cinq ans de son instruction. Sans langue de bois.
La multinationale du ciment, accusée d’avoir financé en connaissance de cause le terrorisme islamiste en Syrie pour y maintenir ses activités, a plaidé coupable aux États-Unis, acceptant de payer une amende de 778 millions de dollars.
Entendu comme témoin, l’ex-patron du Renseignement parisien (DRPP), René Bailly, a admis que de fausses informations pouvaient se glisser dans les vraies notes de son ancien service. Les avocats de la défense suspectent, eux, la DRPP d’avoir fait des faux.
L’attentat à la préfecture de police de Paris (5/5)
— Enquête
Françoise Bilancini, la directrice de la DRPP, a dénoncé devant ses ministres de tutelle puis devant la représentation nationale, les failles de son service quand il était dirigé par son prédécesseur. Mais elle a omis de leur communiquer les ratés commis depuis qu’elle est à sa tête.
L’attentat à la préfecture de police de Paris (4/5)
— Enquête
Dans les deux années précédant la tuerie à la préfecture de police, les alertes se sont multipliées au sein de la « S21 », la section où travaillait Mickaël Harpon. Sans jamais que cela ne porte à conséquence pour le futur terroriste.
L’attentat à la préfecture de police de Paris (3/5)
— Enquête
Durant un an, une officière de renseignement de la DRPP a alerté à plusieurs reprises ses collègues et sa hiérarchie des soupçons qu’elle avait à l’égard de Mickaël Harpon. En vain.