Depuis dix ans, l’organisation terroriste cible la Russie, chef des « croisés de l’Est ». La tuerie du Crocus City Hall est une nouvelle preuve de la volonté des djihadistes de recourir à des attaques « projetées » qui ont tant ensanglanté l’Europe.
Condamné en 2018 pour association de malfaiteurs terroriste, Armand Rajabpour-Miyandoab avait été en contact avec les tueurs des policiers de Magnanville et du père Hamel. Puis, après sa sortie de prison, avec celui de Samuel Paty. Il a pourtant réussi à convaincre de son retour dans le droit chemin, bien que certains, chargés de sa réinsertion, confient aujourd’hui à Mediapart en avoir toujours douté.
Un touriste allemand est mort et deux autres personnes ont été blessées samedi soir après une agression au couteau et au marteau à quelques centaines de mètres de la tour Eiffel. L’auteur présumé, un homme né en 1997 et connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques, a été interpellé. Le Parquet national antiterroriste s’est saisi des faits.
Quatre hommes de 17 à 58 ans suspectés d’appartenir à l’ultradroite ont été mis en examen et écroués, vendredi, pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « trafic d’armes ».
Le ministère public a requis mercredi six ans de prison pour Florian D., présenté comme le leader, et de la prison avec sursis pour les six autres prévenus, jugés pour « association de malfaiteurs terroriste ».
Pour ce treizième jour d’audience, le tribunal a recherché le « projet terroriste » des sept militants jugés jusqu’à vendredi. Mais les seuls éléments d’accusation sont de vagues propos alcoolisés sur la police et des mèmes potaches.
Après onze jours d’audience, les sept militants de « l’ultragauche » jugés jusqu’au 27 octobre pour « association de malfaiteurs terroriste » ont dû s’expliquer sur certaines armes retrouvées ou parties d’Airsoft jouées. Des « activités ludiques » pour eux. Des « entraînements paramilitaires » pour le parquet.
Les obsèques de ce professeur tué par un ancien élève radicalisé à Arras ont permis de dresser le portrait d’un homme sensible, passionné par son métier et les livres. Dehors, une foule désemparée par les événements a assisté à l’hommage.
« Si la mort de mon frère avait servi à quelque chose, Dominique Bernard serait encore là », a lancé Mickaëlle Paty, mercredi, aux sénateurs de la commission d’enquête sur les « menaces et agressions contre les enseignants ». Elle a dénoncé un « entrisme islamique à l’œuvre dans nos écoles ».
À l’issue de la garde à vue de l’auteur des faits, le procureur antiterroriste a détaillé les nombreux éléments qui démontrent à son sens l’adhésion à l’État islamique de Mohammed Mogouchkov, l’assassin du professeur de français Dominique Bernard.
Quatre jours après l’attentat d’Arras, la tuerie de Bruxelles signe le retour de la menace terroriste djihadiste sur le continent européen. Depuis plusieurs mois, pouvoirs publics et services de renseignement alertent sur la possibilité de nouvelles attaques planifiées depuis l’étranger.
Le terroriste du lycée d’Arras était connu et surveillé par la DGSI, comme les tueurs de « Charlie Hebdo », de Villejuif ou de Magnanville. « On se doutait de quelque chose », admet le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. Ça n’a pas suffi. Tentative d’explication.
Mediapart révèle comment la DGSE a œuvré dans l’ombre à la neutralisation d’Abdelhamid Abaaoud, grâce à une taupe dans l’entourage du chef opérationnel du commando, puis a contribué à l’élimination d’Oussama Atar, commanditaire de l’attentat.
À l’occasion de la tournée des quinze ans de Mediapart, Roseline Hamel et Aldjia Kermiche racontent comment l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, en 2016, les a amenées à entamer un dialogue et à nouer une amitié. Un discours de compassion à mille lieues de tous les clichés.
Quatre hommes qui envisageaient de commettre une série d’attentats sont jugés à Paris. C’est le premier dossier terroriste d’extrême droite à passer devant une cour d’assises. L’avocat général a réclamé la levée du huis clos au nom de la « menace particulière, nouvelle, inquiétante, grandissante, qui est celle des tueries de masse ».
Le fichier destiné à lister les enfants de retour de Syrie doit entrer en vigueur ces jours-ci. Soulevant de nombreux problèmes quant à son principe, le Parquet national antiterroriste a refusé d’y participer.