Bruno Le Maire est arrivé dans l’Eure il y a une dizaine d'années pour s’y constituer un fief et un réseau d’affidés. Avec lui, une nouvelle génération d'élus bien décidés à imposer une « droite décomplexée » à un département jusque-là marqué par une « droite à la papa ». Mais l'ancrage local de Le Maire s'est aussi appuyé sur des méthodes souvent brutales et une pratique du pouvoir qui jettent une lumière toute particulière sur le « renouveau » politique qu’il prétend incarner.
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LeLe tee-shirt de campagne « Le renouveau c’est Bruno » encadré au-dessus de son bureau, Sébastien Lecornu, jeune président du conseil général de l’Eure, est l’un des piliers de la campagne de Bruno Le Maire dans cette primaire. C’est aussi la figure la plus emblématique du « système Le Maire », qui s’est progressivement mis en place depuis bientôt dix ans dans l’Eure. « Son âme damnée dans le département », selon le député socialiste Jean-Louis Destans, n’a que 30 ans et dirige depuis presque deux ans un département de 500 000 personnes, avec un budget de 700 millions d’euros.