Les partis de poche français ressemblent à leur modèle américain
Depuis les réformes sur le financement de la vie politique des années 1990, la France se croyait vertueuse. Pas si sûr, les micro-partis de certains responsables (Eric Woerth, Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez) n'étant pas sans faire penser aux controversés Political action comittees des élus des États-Unis.
SiSi l'on en croit le titre de l'ouvrage du journaliste Greg Palast, la démocratie américaine est probablement la meilleure qui puisse s'acheter: «The best democracy money can buy». Ce qualificatif peu amène est dû bien entendu à l'envahissement de l'argent privé qui gangrène la politique américaine à tous les étages: armée de lobbyistes campant dans les allées du pouvoir à Washington, publicité télévisée peu réglementée, montant total des donations privées illimité lors des campagnes électorales... Barack Obama a battu tous les records en 2008 en refusant le financement public et en ramassant près de 750 millions de dollars pour se faire élire.