Vél’ d’Hiv : à Paris, des décombres longtemps restés dans l’ombre
Si la sauvegarde des lieux de mémoire est aujourd’hui une réalité, cela n’a pas toujours été une priorité. À Paris, plus aucune trace ne subsiste du Vélodrome d’Hiver, imposant bâtiment lié à la plus grande rafle commise sous l’Occupation et démoli en 1959 dans une relative indifférence.
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LeLe 12 juillet 1959, la presse française célèbre le Vélodrome d’Hiver, ou Vél’ d’Hiv, qui a définitivement fermé ses portes la veille. Évoquant une course cycliste mémorable ou un raté des organisateurs lors d’un numéro de cirque, les journalistes dressent le portrait d’un temple du sport et de la vie populaire parisienne, une larme dans la plume. « Pendant l’occupation, il devint camp de concentration », précise laconiquement le quotidien Le Monde.