Le débat sur la situation en Afghanistan à l'Assemblée nationale, mercredi 16 décembre, n'a apporté aucun éclaircissement supplémentaire sur l'attitude de la France après la décision de Barack Obama d'envoyer 30.000 soldats en renfort. Nicolas Sarkozy demeure le seul maître du jeu et les députés ne font que ressasser des arguments désormais éculés, comme s'il n'y avait aucun enjeu.
DifficileDifficile de ne pas avoir une impression de surplace. Le débat sur la situation en Afghanistan, mercredi 16 décembre, à l'Assemblée nationale, n'a rien apporté de plus à ce que l'on sait déjà. Il n'a rien amené non plus en matière de décision gouvernementale, puisque la décision finale sur l'envoi ou non de renforts supplémentaires sur place dépend du président de la République et de lui seul, et qu'il n'a visiblement daigné informer personne, du côté des élus, de ses intentions. Pour tout dire, ce débat parlementaire offrait la sensation d'une reproduction en modèle (très) réduit des discussions qui ont occupé les Américains pendant de longs mois, avec un enjeu bien moindre: Washington a adopté une nouvelle stratégie, mobilisé ses diplomates et va expédier dès mars 30.000 soldats de plus ; la France, au maximum, est susceptible de déployer 1500 militaires et le mot Pakistan est à peine prononcé.