Le Parlement a adopté la prolongation de l’état d’urgence. Il durera, au minimum, jusqu’au 15 juillet 2017. Cela fait déjà un an et un mois que la France vit sous un état d’exception justifié par un « péril imminent » mais utilisé pour limiter nos libertés fondamentales.
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LeLe Sénat a définitivement adopté jeudi 15 décembre une nouvelle prolongation de six mois de l’état d’urgence, jusqu’au 15 juillet 2017. Une cinquième prolongation depuis les attaques du 13 novembre 2015 prononcée, comme à chaque fois, au nom du « péril imminent » qui menace notre pays. « Péril imminent » : voilà maintenant plus d’un an que la formule est omniprésente dans le débat public. Une formule incantatoire, obligatoire pour pouvoir invoquer la loi du 3 avril 1955 sur l’état d’urgence. « L’état d’urgence peut être déclaré sur tout ou partie du territoire (…) soit en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique », dispose ce texte adopté pour mettre fin à ce que l’exposé des motifs qualifiait alors de « désordres en Algérie ».