Les premières indications chiffrées, tant de la police que des syndicats, montrent que la journée d'action de ce jeudi a été massivement suivie. Les salariés du secteur privé se sont particulièrement mobilisés. «Une journée réussie», estime François Chérèque de la CFDT tandis que la CGT parle de trois millions de manifestants. François Fillon doit s'exprimer à 20h sur TF1. Il devra apporter une réponse à une crise sociale qui s'accélère. Le chômage atteint des records, une avalanche de plans sociaux se profilent dans les prochaines semaines. Les universités se sont mises en grève. Les conflits sociaux dans les Antilles ont donné des idées à certains et la violence entre dans les entreprises. Loin de rassurer, le gouvernement joue la montre et la tension.
IlsIls sont nombreux dans la rue, ce jeudi. Plus que les 1,5 millions de manifestants du 29 janvier, si l'on en croit les remontées du terrain et les mises en garde des syndicats. A Auxerre (Yonne), les 6.000 manifestants du 29 janvier – «record même pas atteint au plus fort de la contestation contre le CPE», selon Bruno Picard, de la CGT – seront rejoints par les manifestants de l'IUFM, en grève contre la réforme de la formation des enseignants. Sans compter les lycéens, les postiers, et les centaines de salariés du privé en chômage partiel dans la région... «On attend entre 7.000 et 10.000 personnes.» Dans les petites villes en province, où les cortèges ont fait le plein, on attend encore plus de monde. Selon la CGT, 213 cortèges sont annoncés dans l'Hexagone. C'est une vingtaine de plus que le 29 janvier.